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The Adventure of Iron Pussy

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les avis de Cinemasie

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3 critiques: 2.5/5

visiteurnote
Bamboo 1.5
Bastian Meiresonne 2.75
hkyume 3.25


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Eagle Eyed Chérie

Dès que Iron Pussy fait sa première apparition – lors d'une mémorable séquence tout droit sortie de ces nombreux films d'action des années 1960 – on croirait ressuscité l'esprit de la mythique Petchara Chaowarat…en drag queen! La ressemblance est frappante, depuis cette curieuse coiffure ultra travaillée jusqu'au tailleur sévère, mais en même temps si féminin. S'ensuit une bagarre comme il y en a eu par centaines: sans aucune chorégraphie, improvisé sur le tas, avec des coups clairement portés à trois mètres à côté du visage, comme au bon vieux temps de Mitr Chaibancha et Sombat Metanee* (et avant qu'un jeune loup du nom de Rittikrai Panna allait être le tout premier "chorégraphe officiel de l'Histoire du cinéma thaï). La suite est dans la droite lignée du genre parodié: personnages hauts en couleur, aventures rocambolesques, inspirés des romans pulps et serials américains…jusque dans son dénouement totalement tiré par les cheveux, mais pourtant monnaie courante des productions thaïes des années 1960 et 1970. Ne manquent d'ailleurs pas non plus à l'appel des nombreux interludes musicaux, le grain typique du format 16 mm (standard jusqu'à la mort de Mitr Chaibancha) obtenu grâce au tournage à l'économie en HD et le doublage des voix (assuré par des vedettes de ces années-là). "Iron Pussy" est à Apitchatpong ce que sont "Les larmes du tigre noir" à Sasanatieng: un hommage sous forme de parodie à une époque révolue du cinéma populaire thaï. Sauf que le réputé cinéaste intellectuel est loin de disposer du budget de son confrère: production préparée en quelques semaines pour attendre le complément du financement de sa "Maladie Tropicale", "Iron Pussy" souffre du manque apparent des moyens et d'une production précipitée, qui ne pousse malheureusement pas le délire assez loin. Plus proche du sketch télévisuel trop étiré en longueur que de l'hommage pensé, le film se veut juste un divertissement sans aucune prise de tête; un délire totalement décomplexé. Assez lourd, le spectacle perd effectivement beaucoup à ne pas connaître les sources d'inspiration; mais force est de constater également, que le concept ne tient pas tout à fait sur l'entière longueur du film. Il aurait été plus bienvenu de varier quelque peu scènes et séquences comme en début du métrage. Enfin, pour les fans du genre, reste cette vision totalement hilarante d'Iron Pussy arborant le maquillage du mythique "Iron Eagle", jadis interprété (et ayant cause la mort lors d'une cascade ratée) par Mitr Chaibancha. Depuis la sortie du film, Michael et Apichatpong tentent de trouver des investissements pour réaliser une série animée des aventures de l'agent travesti en hommage aux vieux mangas télévisés. * pour un complément d'information concernant la mythique période de l'âge d'or du cinéma thaïlandais et des vedettes Mitr Chaibancha et Sombat Metanee, se référer au passionnant ouvrage "Le Cinéma Thaïlandais" édité en marge du Festival Asiatique de Lyon 2006 et disponible ici: Le Cinéma Thaïlandais

20 juin 2007
par Bastian Meiresonne


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